L'éducation financière des Français, une cause nationale

L'éducation financière des Français, une cause nationale
Mercredi 14 février 2018

L'ignorance des Français concernant les mécanismes financiers est préoccupante. Il faut faire de l'éducation financière une véritable « cause nationale ».

Avec la suppression de l'ISF sur les actifs financiers, on attend aujourd'hui beaucoup des particuliers pour élever le niveau d'investissement de nos entreprises et stimuler la croissance. À vrai dire, cette confiance n'est sans doute pas des mieux placées. Depuis plusieurs décennies, les travers des comportements financiers des Français saisis dans les enquêtes apparaissent en effet assez étonnants.

Quelques exemples : pour compléter leur retraite, les Français pensent d'abord à  accumuler sur leur livret ; la notion de diversification des risques ne leur est, d'autre part, guère familière ; enfin, s'agissant des détenteurs d'actions (dont, on le sait, la proportion est en net recul), ils sont - contrairement au vieil adage boursier - vendeurs « au son du canon » et acheteurs « au son du violon ». Tout cela n'est guère encourageant : à qui la faute ?

« Big Three »

Il est alors d'usage de faire référence à la faiblesse de l'éducation financière des Français. Depuis une quinzaine d'années, un indicateur international s'est imposé. C'est le « Big Three », construit sur le niveau des connaissances concernant le rôle de l'inflation dans la détermination des rendements, les niveaux de risque des différents placements, et enfin le mécanisme des intérêts composés.

Selon cet indicateur, la performance des Français apparaît, pour les années situées autour de 2010, comme spécialement modeste : seulement 31 % d'entre eux fournissent à la fois une réponse correcte aux trois questions posées, loin derrière les Allemands (53 %), les Suisses (50 %), les Pays-Bas (45 %) et l'Australie (43 %).

Mais, si l'on veut vraiment répondre aux attentes du gouvernement en la matière, il faut faire de l'éducation financière des Français une véritable « cause nationale » qui doit être prise en compte, non seulement par notre système éducatif, mais aussi par les institutions financières elles-mêmes : depuis longtemps, s'agissant des actions cotées, certaines banques ont pour faciliter le placement de leurs produits cessé de contribuer au développement de la culture de leurs clients.

(Les Echos, André Babeau, 9 février 2018)




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