Résidences urbaines : un succès au long cours !
ImprimerÀ coup de montée en gamme et de rénovations, l’hôtellerie long séjour poursuit son entreprise de séduction auprès de la clientèle affaires. Offrant toujours plus de liberté, la formule plaît aux grands voyageurs et le concept s’étend à toutes les métropoles d’affaires de par le monde.
Résidences urbaines - Un succès au long cours
Une surface de chambre plus grande, des kitchenettes pour préparer les repas, des dîners en toute intimité : le succès grandissant des résidences hôtelières urbaines, aussi bien auprès des voyageurs d’affaires que des familles avec enfants, ne s’explique pas autrement. Aux États-Unis, selon l’analyste STR, le revenu par chambre de l’hôtellerie long séjour a connu une croissance de 5,7 % en 2013, avec une fréquentation de 73 %, de 10 points supérieures à la moyenne du secteur. La France n’est pas en reste selon l’observatoire Deloitte In Extenso. Ainsi, d’année en année, les chiffres publiés par le cabinet montrent la croissance continue des résidences urbaines, avec des taux d’occupation proches des 80 % à Paris et La Défense et de 66 % dans les grandes agglomérations hexagonales.
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“Depuis quelques années, les voyageurs choisissent de plus en plus les résidences, même pour des courts séjours, constate Laurent Noiriel, directeur général adjoint de Réside Études. Ils n’utiliseront pas forcément la cuisinière tout équipée, mais pour eux avoir un frigidaire et un micro-ondes à disposition, c’est important pour pouvoir dîner sur le pouce dans la chambre”. Les directions financières des entreprises verront d’un bon œil tous les avantages de l’hébergement résidentiel, qui limite d’autant les notes de frais de restaurants et propose en outre des prix compétitifs et dégressifs selon la durée de séjour.
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Par-delà les frontières
Les résidences urbaines restent sur une dynamique porteuse vis-à-vis de tous les “roadwarriors”, ces professionnels nomades toujours entre deux réunions, entre deux avions. Aussi l’hôtellerie long séjour, presque encore en son adolescence, poursuit-elle son expansion partout dans le monde. Car les grandes enseignes, déjà très bien implantées sur leurs marchés premiers, regardent au-delà de leurs frontières originelles.
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Pour quelques mois ou des années
Cependant, et peut-être plus encore qu’en Europe, les résidences hôtelières prennent tout leur sens dans les pays émergents, là où les entreprises envoient leurs collaborateurs pour des missions de quelques semaines ou de plusieurs mois. Des établissements qui peuvent également se transformer en pied-à-terre temporaire dans le cadre d’une expatriation, avant que les familles ne trouvent à louer l’appartement qui leur convient ; voire, pourquoi pas, devenir carrément leur “home sweet home” pour toute la durée de leur séjour.
Si la résidence urbaine axe son offre autour d’appartements équipés de cuisine pour dîner en chambre, certains établissements offrent des services dignes d’hôtels haut de gamme. Ouvert récemment, le Residhome Roissy-Park de Réside Etudes propose ainsi un restaurant et un bar.
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La réponse des hôteliers
Dans toutes ces métropoles d’affaires en pleine efflorescence, il n’est pas rare de voir les hôteliers ajouter une touche résidentielle à leur offre “classique”.
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“Offrir toute la gamme est clairement une force. Sans cela, nous ne pourrions pas répondre à toutes les attentes des entreprises pour loger aussi bien leurs cadres supérieurs que leurs commerciaux”, constate Laurent Noiriel. Le groupe Réside Etudes s’appuie d’ailleurs sur la complémentarité de ses marques – Séjours & Affaires côté économique, Residhome sur le quatre étoiles – pour se développer. “Nous allons faire grandir notre offre là où nous sommes mono produit. Par exemple, au premier trimestre, nous avons ouvert à Massy un établissement Séjours & Affaires à côté d’un Residhome”. Ces derniers mois, ont été également inaugurés des Residhome à Roissy et Issy-Les-Moulineaux, en plus de la reprise en gestion d’une résidence Clarion à Melun Sénart. Le concept évolue aussi, notamment par rapport aux résidences de première génération. “Celles-ci étaient dotées de canapés-lits pour gagner en modularité. Mais au final, le client le laissait toujours défait, remarque Laurent Noiriel. Nous le remplaçons progressivement par une vraie literie de 160, voire 180 cm x 2 m. Et pour accompagner le client dans ses habitudes, nous troquons les cafetières classiques contre des machines à café de type Nespresso, qui correspondent plus aux attentes actuelles”. Certaines résidences offrent aussi de vrais restaurants, un élément essentiel lorsque l’établissement est éloigné des centres-villes.
De la suite dans les idées
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Reside Études réfléchit de son côté à des résidences low cost, équivalent long séjour des hôtels Ibis Budget ou Première Classe. “Avec mini kitchenette, WiFi et pièce à vivre”, souligne Laurent Noiriel. Du fonctionnel à l’émotionnel, la transition est en cours.
(Arnaud Deltenre – 17/07/2014 – voyages-d-affaires.com)
