Crédit immobilier : de plus en plus de femmes propriétaires

Crédit immobilier : de plus en plus de femmes propriétaires
Jeudi 25 mars 2021

Crédit, revenus, apport personnel, enfants : les achats immobiliers sont plus compliqués pour les femmes seules. Mais elles sont de plus en plus propriétaires...

Selon l’Observatoire des inégalités, les femmes gagnent en moyenne 28,5 % de moins que les hommes, en particulier parce qu'elles travaillent plus souvent à temps partiel et dans des métiers moins bien rémunérés. Conjuguer l’achat immobilier au féminin reste donc plus compliqué que pour les acquéreurs masculins. Et s’il est souvent présenté comme un projet de famille, avec donc un couple d’emprunteurs, l’achat immobilier est en fait dans de nombreux cas un projet porté par une personne seule.

Les femmes de plus en plus tournées vers l’achat immobilier

Selon les chiffres du courtier Empruntis, si les emprunteurs seuls sont de moins en moins nombreux (ils étaient 43% en 2017, ils ne sont plus que 33% début 2021), les femmes voient leur part augmenter, passant de 31% à 45% sur la même période. Elles sont présentes dans toutes les catégories d’âge et plus nombreuses en proportion chez les moins de 30 ans. ”On constate une vraie évolution dans le désir d’immobilier des femmes seules mais aussi dans leur passage à l’acte : +14% en 4 ans ! ” note Cécile Roquelaure, directrice des études et de la communication d’Empruntis.

Toujours selon ce courtier, les femmes qui deviennent propriétaires seules sont très majoritairement célibataires, à plus de 78%, loin devant les femmes divorcées (20) % ou veuves (près de 2%). A noter que la part des célibataires est en recul, au profit des divorcées. En comparaison, les hommes qui achètent seuls sont dans 9 cas sur 10 célibataires, et un peu plus jeunes (35 ans contre 36 ans pour les femmes). Reste la question des enfants : comme le rappelle le courtier Pretto, 85 % des familles monoparentales en France sont composées de 'mères isolées'. La composition familiale a un impact sur l’accès au crédit.

Le projet des emprunteuses

Dans 88% des cas, le moteur est un projet qui concerne une résidence principale. La part de la primo-accession progresse doucement (74,19% des projets en 2021 contre 73,89% en 2020), portée par la plus forte présence des moins de 30 ans (23% en 2021 contre 20% en 2017). L’investissement locatif est un projet dans moins de 9% des cas contre 15 % pour les hommes. Par ailleurs, si 40 % des Françaises pensent que c'est le bon moment pour acheter un bien immobilier, elles sont plus pessimistes que les hommes quant à l'aboutissement de leurs projets. Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour SeLoger, elles anticipent davantage une hausse des prix immobiliers mais aussi une hausse des taux d'intérêt. 'Elles se montrent davantage inquiètes concernant leur capacité à mener à bien le financement de leur projet', explique Séverine Amate, porte-parole du Groupe SeLoger.Selon SeLoger, ainsi, 68 % des projets d’achat des sondées sont inférieurs à 300.000 euros, contre 62 % chez les hommes, et 35% des projets compris entre 100.000 et 199.000 euros, contre seulement 29% des hommes.

Ces écarts sont directement liés au niveau de revenus des emprunteuses. ”Elles réalisent leur projet en apportant 10% de plus que les hommes, mais en empruntant 10% de moins, en raison de revenus inférieurs de 10%”, souligne Cécile Roquelaure. Dans le cas où il s’agit d’une maman seule avec ses enfants, 'contrairement à ce que l'on pourrait croire, les dossiers de mères célibataires ne sont pas plus complexes à traiter par les banques. Ils sont étudiés comme les autres: la capacité d'emprunt est évaluée en fonction des revenus et des charges, indique Pierre Chapon, président de Pretto. Avant de se rendre en banque, il faut que tous les doutes soient éclaircis, qui garde les enfants par exemple. En cas de divorce, l'acte doit être formellement signé'.

Prendre en compte les enfants

Attention : le calcul du taux d'endettement (désormais fixé à 35% maximum) intègre le reste à vivre lié aux enfants. Les banques estiment, en moyenne, la somme nécessaire pour un enfant à 300 euros par mois en Ile-de-France et 200 euros en région. L'établissement exigera donc un reste à vivre supérieur en conséquence, selon le nombre d'enfants.

Le statut de maman solo n'a pas, en revanche, d'incidence sur l'assurance emprunteur. De plus, dans ce cas, la banque peut prendre en compte la pension alimentaire, mais seulement si elle doit perdurer sur un temps long, en lien avec la durée d'un crédit immobilier. 'Si la séparation a lieu alors que les enfants sont jeunes, moins de 10 ans par exemple, la pension peut être déterminante dans le calcul du taux d'endettement. A l'inverse, si la pension doit prendre fin à la majorité des enfants, et que ces derniers ont entre 10 et 17 ans, alors la banque ne la comptera pas dans son calcul. Idem pour les allocations familiales : il faut donc bien étudier le financement avant d’acheter', précise Pierre Chapon.

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Source : Challenges Virginie Grolleaule 17.03.2021


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