LA BOURSE AU PLUS HAUT DEPUIS 2000 : LES CRISES SONT-ELLES (DÉJÀ) DERRIÈRE NOUS ?
ImprimerEn quelques jours, l’indice CAC 40 a effacé ses sommets historiques de février 2020 et de juin 2007, ne laissant désormais plus que celui de septembre 2000 en ligne de mire.
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LA BRÈVE RÉSIDE ÉTUDES
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Après avoir dépassé respectivement son sommet « prépandémique » de 2020 puis celui de 2007,le CAC 40 vient d’atteindre ses niveaux de novembre 2000, à quelques encablures du record de septembre 2000.
Dividendes inclus, l’indice phare de la Bourse de Paris évolue même déjàà des niveaux historiques,largement au-dessus de celui précédant l’éclatement de la bulle internet.
À ceux craignant une nouvelle « bulle », les experts opposent plusieurs arguments techniques et macroéconomiques.
Sur le plan techniqueen effet,la valorisation du CAC 40 ne semble pas excessivecompte-tenu d’un « Price Earning Ratio » ou PER (rapport coût/bénéfices) autour de 17.
En clair,cela signifie que les valeurs françaises ne « se paient », en moyenne,pas si cher,chacune devant être analysée en fonction de ses propres fondamentaux, marché, etc.
À titre d’exemple, le PER de certaines valeurs technologiques était monté jusqu’à 200 (on les achetait 200 fois leurs bénéfices attendus) lors de la bulle « dot-com » de 2000.
Sur le long terme,le CAC 40 a même un retard considérable sur d’autres indices boursiers majeursen n’ayant progressé « que » de 230 % alors que, par exemple, le MSCI américain a connu une hausse de 1.000 % sur une période de 30 ans.
Plus large que le traditionnel S&P (Standard & Poor’s) 500, l’indice Morgan Stanley Composite Index reflète plus fidèlement la diversité des entreprises américaines que le Dow Jones, industriel par nature, ou le Nasdaq, surpondéré en valeurs technologiques.
De plus, il semble qu’on assiste à unalignement des planètes sur plan macroéconomique autour d’une croissance mondiale encore revue à la haussepar le Fonds monétaire international (FMI) à + 6% pour 2021.
Étonnement,la pandémie a en effet permis d’accélérer très fortement la transformation des organisations publiques et privées ainsi que des usages,tant des entreprises que des individus, autour du digital notamment.
De même, alors qu’on pouvait craindre un dérapage des prix au sortir de la crise sanitaire,la décorrélation de la reprise économique selon les zones géographiques contribue,contrintuitivement,à rassurer les marchésen termes d’inflation.
Avec des prévisions de croissance attendues en hausse et même supérieures à leurs performances pré-crise sanitaire, dès 2021,la Chine et les États-Unis devraient en effet voir une augmentation de leurs prix maîtrisée et même compensée,au plan mondial,par un cycle inflationniste retardé dans les autres zones géographiques.
Certes faut-il s’attendre à voir des pauses et soubresauts impacter l’ensemble des indices boursiers dans les mois et trimestres à venir,les principales menaces résidant dans un nouveau variant du coronavirus et une remontée trop rapide des taux.
Maisles niveaux de confiance et d’épargne restent importants, tant en France que dans la plupart des pays développés, permettant de se demander :à quand un CAC 40 aux 6.944 points de 2000 ?
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Ces brèves et articles ne constituent pas forcément l’expression ou le reflet des positions ou opinions propres de l’entreprise.
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Pour aller plus loin :
- Article« Le Cac 40, au plus haut depuis l’été 2007, a effacé la crise boursière née de la pandémie »par Céline Panteix dans LES ECHOS du 30 mars 2021
- Article «CAC 40 : les 6.900 points en ligne de mire… mais pas en ligne droite» par Alexandre Baradez dans INVESTIR du 14 avril 2021
- Article «Le CAC 40 au plus haut depuis 2007» par Bastien Bouchaud dans LES ECHOS du 6 avril 2021
